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Mardi 14 novembre
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Je me suis toujours fixée certaines règles en matière de rencontre, certaines essentielles d’autres modifiables. Une auxquelles, je ne déroge jamais, c’est bien l’âge. Pourtant cette fois-ci, j’ai dérogé…
Jamais au grand jamais, je n’aurai cru que la candeur de sa jeunesse m’aurait à ce point touchée. Et que derrière une bonne couche de nonchalance, j’aurai pu apercevoir un être sensible et généreux.
J’avais bien discuté une ou deux fois avec lui, mais comme son âge était rédhibitoire pour moi, je l’avais un peu laissé en stand by. Quand un jour où j’avais envie de parler, il était là, j’ai engagé la conversation. Son esprit teinté de cynisme et de répondant m’a rappelé pourquoi je l’avais accepté dans le cercle restreint de mes contacts. Je n’étais pas charmée, juste une pointe de curiosité sur les raisons de son choix. Il souhaite me rencontrer mais je freine. Je n’en vois pas l’intérêt. Son minois fait pencher la balance. Comme quoi ! Je ne risque rien, un café ne peut pas me tuer et n’engage à rien.
Ce ne fut pas un café, mais un repas que nous allions partager. Je n’avais aucune attente, juste une bonne soirée en perspective. J’avais volontairement omis de préparer le repas, puisque qu’il avait sous-entendu qu’il avait des prédispositions dans ce domaine. Je voulais tester ses connaissances. Je le vois monter les escaliers menant à mon appartement. Joli minois, beau corps et surement esprit bien fait, je vais pouvoir en juger au court de la soirée. Je lui propose un verre et m’affaire à la cuisine, en lui demandant de me seconder. Ce n’est pas à proprement parler un cordon bleu mais pour un homme surtout aussi jeune, il a de bonne base.
Je dresse la table dans le salon, pendant ce temps, il rode dans les pièces comme un chat explorant un nouveau territoire. C’est là qu’il me dit que je ne ressemble pas à mes photos. Que dois-je comprendre ? J’en reste coi attendant qu’il précise sa pensée. Qu’il ne retrouve pas mes expressions photographies sur mon visage. Mais que je suis « mieux » en réel qu’en photo. Je pousse un grand ouf sous cape et poursuis ma préparation. Au moment où nous nous installons pour déguster notre repas, il sort un appareil photo et prend la table joliment dressée. Je reste une nouvelle fois interdite devant son attitude. Il est vraiment surprenant.
Derrière moi, la télé passe en sourdine les premiers pas des stars académicien. Il a du zapper pendant que j’étais devant les fourneaux. J’ai droit à un repas assez placide entrecoupé de mouvement de tête de sa part pour voir qui va être sélectionné. Je commence à me dire que sa venue était une erreur et que j’aurai mieux fait de suivre les règles que je m’étais fixée. Je suis bien en face d’un bellâtre mais aussi d’un introverti. Chose qui n’est pas trop ma tasse de thé. Mais bon, la soirée aurait pu être beaucoup plus catastrophique que ca !
Nous finissons le repas sur le canapé assis cote à cote, avec une coupe de glace à la main. ; Bref une soirée plan-plan. Nous entamons une discussion qui me redonne un peu d’intérêt sur sa personne. Je ne sais plus ou je n’ai jamais su ce qui avait déclenché ce geste, mais j’ai une furieuse envie de le toucher. Non pas un geste sexuel, mais un geste affectif. Je me retiens en me disant que cette soirée n’est vraiment pas mémorable et que son comportement distant et effacé ne justifie en rien cette envie. Pour une quelconque raison, il se lève et se tient à mes cotés. Je tends le bras vers lui et lui touche la main. Il s’assoit sur l’accoudoir du canapé et me sert contre lui.
Nous passons un moment sur le canapé, simplement blotti dans les bras l’un de l’autre, le temps s’est arrêté. Profitant simplement du contact et de la chaleur de l’autre. Je ne veux pas le mettre dans mon lit, il le sait. J’ai même accueilli avec soulagement le fait qu’il ai prévu de finir la soirée avec un de ses potes. Il s’approche de mon visage et dépose un doux baiser. Et là je m’enflamme. Je l’embrasse à pleine bouche. Je me frotte à lui. Il caresse mes seins à travers le tissu, les couvre de ses mains. Il me couvre de baiser, mon cou, mes joues, mes lèvres. Il ne rechigne pas à l’effort. Je me retrouve plaquée sous lui, mes jambes enserrant sa taille, sa bosse s’appuyant sur mon entrejambe. Je veux résister à l’appel du sexe, je dois…
Après plus d’une heure de ce doux supplice, je suis en nage. Ma raison n’est qu’à un fil de céder. Je l’incite fortement à rejoindre son ami. Voulant absolument garder ma ligne de conduite. Mais malheureusement ou heureusement, je ne sais pas. Son ami est plus aussi décider à sortir. Je vais devoir mettre mon bellâtre à la porte. Chose au combien difficile quand on est dans un tel état d’excitation. Je lui dis de ne pas changer ses projets pour moi, que son ami sera surement content de sortir. Bref, malgré mes fortes incitations, le voilà bien décidé à rester. Il recommence son travail au corps. Et je succombe.
