Elle est affalée devant sa télévision, jouant de la télécommande, ne regardant que d’un œil. Un dimanche soir bien calme, mais comme elle n’aime ni les boites de nuit, ni les bars enfumés, une petite soirée cocooning n’en est que mieux. Les minutes passent, rien n’accroche son œil ni son intérêt, dans la petite lucarne. Dommage, elle aurait bien fixé son attention sur quelque chose d’autre que cette mosaïque d’images.

Le téléphone sonne, surprise, elle se demande qui cela peut être, trop tôt pour une sortie, il est seulement 19h et trop tard pour une soirée chez un des ses amis. Elle se lève et décroche le combiné. Une voix qui lui est étrangement familière lui répond :

 -         « Bonjour, Em. »

 -         «  Bonjour, ………Fab ! C’est toi ? »

 -         « Oui, gagné »

 -         « Tu es en France ? »

 -         « Oui, je suis arrivé par le vol d’hier soir. »

 -         « Mon dieu, ça fait combien de temps que nous ne nous sommes pas vus ? »

 -         « Attend que je réfléchisse, cela doit bien faire 6 ans »

 -         « Quand tu penses que nous nous connaissons depuis maintenant plus de 12 ans, les années passent tellement vite, regardes nous serons bientôt de petits vieux ! »

 -         « N’exagère pas, nous sommes encore fringants. Au fait, je fais une soirée barbecue au bord de la piscine avec quelques amis. Tu veux te joindre à nous ? »

 -         « Oui, pourquoi pas ? Mais tu me promets que je ne finirai pas nue. Parce que je te connais, tu es et restes un grand coquin. »

 -         « Euhh….je ne te promet rien mais tu feras comme tu le souhaites »

 -         « Qui sont ces amis ? »

 -         « Un couple qui vit maintenant en France et une de leur amie »

 -         « Laisses-moi le temps de me préparer et j’arrive »

Elle n’a pas fini de raccrocher, qu’elle fonce à la salle de bain pour se faire une beauté pour que ces retrouvailles soient époustouflantes. Elle fouille dans son placard à la recherche de quelque chose de sexy tout en restant classe et dans lesquels elle soit à l’aise. Elle se décide pour une jupe courte en velours fin beige et un haut moulant rouge. Quelques soupçons de maquillage mais pas plus, elle n’aime pas ressembler à une poupée fardée.

Sur le chemin, elle repense à lui, l’ami-amant, un peu paternaliste, jamais prétentieux bien que son niveau de vie le lui permette. Toujours attentionné, mais tellement lointain, loin de la France. Elle se demande s’il ne sera pas déçu par les changements autant physiques que psychologiques survenus ces dernières années. Elle balaye cette idée idiote d’un geste imaginaire en rétorquant que, lui aussi, a bien dû changé. Et qu’en aucun cas, cela n’aurait d’influence sur l’affection profonde qu’elle a pour lui.

 Là voilà arrivée, elle lisse sa jupe d’un geste machinal et sonne……

 Le portail s’ouvre tout seul et il apparaît, toujours aussi grand, quelques kilos en plus, la trentaine qui approche, sûrement, mais toujours aussi charmeur et charmant. Il lui embrasse les deux joues et fait les présentations.

 -         « Je te présente JM, sa femme Katy et une de leurs amie, Sophia »

 -         « Voici, Emeraude, et pour les amis c’est Em »

Le cadre est superbe, une villa de 160 m² typiquement méditerranéenne avec un grand jardin en escalier, en haut une piscine haricot avec débordement, assortie d’une terrasse avec cuisine et commodités. Rien de tape-à-l’œil mais très cosy.

Nous nous asseyons et commençons à discuter. On lui demande comment elle l’a connu.

 -         « Le premier jour de la rentrée en seconde, il était assis derrière moi avec un ami. La grande bavarde et curieuse que je suis n’a pas résisté longtemps avant de me retourner et de leur parler. Nous nous sommes entendus dès nos premiers échanges. »

 Elle observe le couple, la bonne trentaine, lui, brun cheveux courts, yeux noisettes, l’œil rieur, elle, blonde cheveux mi-long encore humide en maillot de bain 2 pièces très échancré marron foncé. Leur amie, Sophia, reste en retrait de la conversation, nous regardant de ses grands yeux bleus, silhouette fine, tout juste la vingtaine, cheveux châtain clair attachés en queue de cheval et maillot de bain rose fushia. Elle est passive mais ne rate aucun mot de la conversation qui s’est vite orientée sur la sexualité. Rien de surprenant à la table de Fab, le contraire l’eut été.

 Chacun aborde ses préférences, ses expériences, sa vie…seule, le petite dernière reste évasive sur le sujet. Em est ravie de la bonne soirée qui s’annonce, des retrouvailles inattendues avec son ami, du sujet de conversation. Une petite flamme s’est allumée dans son regard et elle remarque la même dans les yeux de JM. Elle se demande si cette étincelle lui est destinée. La réponse à son interrogation apparaît comme par magie. LE couple est Libertin. Elle ne sait pas trop quoi en penser, doit elle se réjouir ou sa conscience va t’elle prendre le dessus et lui refuser ce possible épisode charnel ?

Le dîner se déroule dans une bonne ambiance, elle picore dans son assiette en se demandant si elle aura droit à un « bon dessert ». Le courant entre eux est de plus en plus intense, leur point de vue sur le sexe est le même, ils en rient et Em se demande toujours si elle pourra tester le monsieur. Em arrête, tu vires à l’obsessionnel, se dit elle. Le repas est fini, le champagne arrive. Elle ne peut refuser la première flûte. Délicieux champagne, frais et pétillant, il se boit facilement. Elle fini sa flûte et s’en ressert une autre. Elle se surprend, elle n’est pas très portée sur l’alcool mais la soirée est tellement merveilleuse que plus rien ne pourra la gâcher, même une tête qui tourne.

 Les deux hommes s’installent dans les transats sous la nuit tombant. Les deux femmes sont dans l’eau bleu turquoise qui irradie de son éclairage le patio. Tout est teinté de bleu. Em s’assoie au bord de la piscine sa flûte à la main et les pieds dans l’eau. Fab parle avec JM de la singularité des baisers d’Em. Elle se retourne amusée. Fab quémande un baiser pour pouvoir se rafraîchir la mémoire. Elle se lève et s’approche de lui, entrouvre les lèvres et introduit sa langue dans sa bouche. Elle l’explore de sa langue, goûte sa salive, rompt le contact prématurément et repart s’asseoir à sa place. Elle sait se faire désirer. JM fait la même demande mais n’obtient pas gain de cause, tout du moins pour l’instant. Katy s’est, entre temps, débarrassée de son haut de maillot et nage libérée de cette étreinte superflue.

Les pieds d’Em barbotent dans l’eau et sont rejoints par ceux de JM. Il s’assoit près d’elle et lui susurre à l’oreille.

 -         « Aurai-je droit de goûter à ces lèvres ? »

Elle tourne son visage vers lui, s’approche de sa bouche et s’exécute. Il a un doux goût de champagne et lui rend son baiser avec délectation. Elle est gênée, jamais elle n’aurait pensé embrasser un homme marié devant sa femme. Il sent sa gêne, il veut la rassurer.

 -         « Saches que ma femme est d’accord et que cela ne pose aucun problème »

L’incongruité de la situation la laisse dubitative. Mais, il n’y a pas de mal, se dit elle, puisque tout le monde est majeur, vacciné et surtout consentant. Em se laisse aller dans les bras de son futur amant. Ils s’installent dans les 2 transats. Ses mains explorent son corps pour la première fois. Il tâte, il palpe comme pour en éprouver la fermeté. Elle l’interrompt pour aller remplir leurs flûtes vides.

 Quand elle revient, elle s’installe sur son transat en sens inverse. Elle est couchée sur le ventre, à coté de lui, collée à lui, ses jambes touchant son bras. Il enfouit sa main sous sa jupe et malaxe ses fesses. Elle ferme les yeux pour mieux sentir sa main. Ses doigts se font plus inquisiteur, il écarte doucement le voile fin de son string et caresse son intimité déjà humide. Em entrouvre un peu plus ses cuisses, ses ongles s’enfoncent dans la mousse du matelas. Elle soupire faiblement. Il entend ce murmure d’encouragement et redouble de dextérité, ses doigts entrent en elle pour son plus grand bonheur. Ces caresses intimes l’ont mise en émoi, elle n’y tient plus. Em se retourne et vient d’asseoir à califourchon sur lui. En asseyant, elle sent entre ses jambes la bosse du bonheur celle qui laisse présager une fin de nuit torride.

 Elle l’embrasse. Elle le découvre sa bouche. Elle s’en délecte. Elle le goûte. Elle caresse sa langue de la sienne. Leurs baisers se font plus intenses et profonds. Leurs corps vibrent de plaisir. Elle en veut plus, elle le veut, entièrement, totalement. Elle le veut en elle. Em laisse parler son corps, le laisse lui faire comprendre ses attentes et ses désirs. Son bassin entame un vas et vient sur sa bosse, il réagit en lui mordillant la langue. Il lui plaque les deux mains dans le dos pour l’attirer contre lui. Elle sent ses seins se presser sur son torse. Em sent ses mains descendre vers ses fesses pour amplifier ses mouvements du bassin. Elle se laisse guider.

Em se décolle un instant de lui et enlève son haut. Il dévore littéralement ses seins du regard. D’une main, il les libère de leurs bonnets et enfouit son visage entre eux. Puis, il saisit le droit et entreprend de le lécher. Il mordille le téton qui se dresse immédiatement. De son autre main, il titille le gauche. Em, sous ses assauts experts, se courbe pour mieux offrir sa poitrine. Sa tête part en arrière, visage face aux étoiles et son esprit bientôt au 7^ème ciel.

 Elle ne remarque même pas les trois autres, s’éclipser pour satisfaire l’excitation provoquée par la vue de leur ébat. Ils sont seules au monde, uniquement là pour se donner et ressentir le plaisir ultime.

 Em entreprend de le débarrasser de ses vêtements devenus superflus. Il en fait de même. Ils se retrouvent nus, debout l’un en face de l’autre. La clarté bleutée venant de la piscine les habille. Elle effleure de ses doigts son torse, provoquant un frisson de plaisir. Elle voit l’objet de son désir, fier et dressé. Elle s’assoit sur le transat, lui prend la main et l’attire vers elle. Elle approche la main de son étendard, le caresse du bout des doigts comme si elle avait peur que l’objet de son désir s’évapore. Rassurée, elle le saisit et embrasse le haut de son étendard. Il pousse un soupir de satisfaction. Elle commence la dégustation, en tenant fermement, de sa main, la base de l’étendard. Elle le lèche, elle le suce, elle l’avale, elle le caresse de sa langue. Il la regarde lui donner du plaisir.

 De sa main, il lui caresse les cheveux. De l’autre, il lui touche le visage, elle s’interrompt et le regarde. Il l’a couche doucement sur le transat, lui écarte les jambes et y enfouit sa tête. Il la déguste comme elle vient de le faire. Il lèche son intimité. Savoure son nectar. Entrouvre de ses doigts son cocon et y introduit sa langue. Elle pousse un petit cri. Elle n’est plus que sensation, plaisir et extase.

 Enfin, il remonte vers son visage, l’embrasse et appuie son étendard sur ses lèvres mouillées. Il entre doucement jusqu’à la garde, son fourreau épouse parfaitement sa forme. Il va et il vient doucement, puis accélère. Elle ne peut se retenir de lui planter les ongles dans le dos. Il lui répond par un grand retour. Ravie de sa reparti, elle l’encourage à réitérer. Il s’exécute sans rechigner. Elle souffle, elle gémit, l’apothéose est proche. Elle la sent monter en elle. Elle la sent monter en lui. Le plaisir ultime est là. Il s’offre à eux, parcourt leurs corps unis comme une décharge électrique longue et puissante.

 Le reflux est là. Ils se séparent.

Il se couche à ses cotés. Satisfait et comblé. Elle est toujours sous l’effet de son plaisir. Elle se tourne vers lui pour un ultime baiser.